DMAX parraine la handballeuse Melvine Deba
Toute l’équipe DMAX est heureuse d’annoncer qu’elle parraine désormais la handballeuse professionnelle Melvine Deba, 21 ans, qui joue en Ligue Féminine de Handball (LFH) au club Paris 92 (Issy-Les-moulineaux). Ailière talentueuse, étudiante à Sciences Po, Melvine est une personnalité très riche. Elle a répondu à nos questions…
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis pluridisciplinaire. J’ai 21 ans. J’adore évoluer dans une équipe et mettre en place des stratégies pour faire déjouer les autres. Du coup, j’adore le handball. J’étudie à Sciences Po, j’adore apprendre… j’adore cette école. Je fais de la couture, du dessin, de la broderie, je suis engagée… souvent. Et je suis chauve.
Quels sont vos objectifs pour cette saison ?
M’amuser tous les jours !
Comment arrivez-vous à gérer votre carrière sportive en plus de vos études à Sciences Po ?
Les aménagements de scolarité sont assez conséquents et me permettent d’être présente à tous les entraînements. Je pense que j’organise bien mon temps. J’étudie des choses qui m’intéressent. Autrement, je pense que ce serait difficile. (Pour n’importe qui d’ailleurs. Personnellement je suis souvent inefficace quand je fais quelque chose que je n’aime pas).
Quelles sont les valeurs que vous souhaitez véhiculer à travers votre parcours sportif ?
La liberté et le droit d’être transgressive. C’est-à-dire d’avoir un corps de femme, musclé qui va à l’encontre des diktats sociaux (apologie de la maigreur, longiligne…) et en être fière. Sortir du cadre et des stéréotypes selon lesquels faire du sport et des études est impossible.
La liberté et le droit de rêver : choisir ce que l’on a envie d’être. Ne pas laisser autrui définir qui je suis.
Sport et environnement : comment être un secteur précurseur sur les questions environnementales. Passage de la bouteille d’eau aux gourdes obligatoires par exemple.
Vous l’aurez compris, pour moi, plus que le sport santé -qui a son importance, l’idée directrice est d’utiliser la notoriété du sport, le contact humain direct pour participer à un changement positif quant aux enjeux de société.
Fin octobre, vous avez lancé le podcast « Handpapers » en collaboration avec une autre joueuse du Paris 92 : Maryam Garba. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Le podcast Handpapers parle de handball féminin sous tous ses aspects. À l’aide d’un simple micro, on a créé un réseau alumni où les joueuses et des professionnels du handball partagent leur expérience plutôt que de laisser l’histoire se répéter. Un média qui répond à nos questions et se vit comme un espace de réflexion. Au départ, ma démarche est très personnelle. Je me suis rappelée le jour où j’ai dû négocier mon premier contrat à 18 ans, je ne comprenais rien au milieu, je négociais avec des hommes qui avaient fait ça toute leur vie et j’étais en panique. Donc je me suis dis qu’il était temps de mettre en place une vraie sororité entre les joueuses pour se sentir accompagnée ou apprendre des choses sur le milieu : allant du sexisme dans le sport au rôle d’agent en passant par les grossesses et les départs à l’étranger.